Menu
Libération

Veolia laisse ses transports au garage

Article réservé aux abonnés
Services . Le recentrage du groupe sur l’eau, la propreté et l’énergie enterre les années Proglio.
publié le 7 décembre 2011 à 0h00

A présent, c’est officiel. Veolia se désengage du transport public et se concentre sur ses trois autres métiers, l’eau, la propreté et les services dans l’énergie. L’annonce a été faite hier par Antoine Frérot, le patron de Veolia, moins d’un an après s’être vraiment installé dans le fauteuil d’Henri Proglio, l’ex-PDG du groupe.

Dette. Le plan annoncé est un demi-tour brutal par rapport à la stratégie de son prédécesseur : multiplier les acquisitions pour accélérer la croissance du groupe. Veolia est surtout confronté à une énorme dette : 15 milliards d'euros à rapprocher de son chiffre d'affaires (34,8 milliards d'euros en 2010).

Si Veolia sacrifie aujourd'hui les transports, c'est parce que les marges n'y sont pas assez fortes et les investissements trop lourds : «Nos activités historiques sont sous pression […]. Dans le transport, les contraintes qui pèsent sur les dépenses publiques rendent ce métier plus capitalistique. Le client [les municipalités, ndlr] souhaite qu'on finance davantage les investissements en capital roulant.» Autrement dit, les villes exigent des efforts importants pour améliorer les transports urbains et renouveler les bus ou les tramways. Et, en sus, elles veulent des «baisses tarifaires». D'où l'intention de Veolia «de se recentrer en Europe centrale, orientale et en Chine», a indiqué Frérot.

L’annonce d’hier est aussi un tête-à-queue alors que la branche transports de Veolia venait de fusionner avec Transde