Les vieux démons d'EADS referaient-ils surface ? Après la pacification menée depuis cinq ans par le PDG Louis Gallois, les manœuvres semblent reprendre, alors que la succession à la tête du géant franco-allemand de l'aéronautique doit être avalisée en mai ou juin par l'assemblée générale. «Ça s'agite côté français», glisse un proche du dossier. A tel point que le conseil d'administration, qui se réunit aujourd'hui, ne devrait donner lieu à aucune annonce.
Alternance. Mais ce n'est pas tant la question des dirigeants qui pose problème que l'évolution de la gouvernance. Car sur le premier point, tout est calé depuis l'été 2007. A l'époque, Français et Allemands se déchirent. Sarkozy et Merkel décident alors de mettre fin à la double direction pour faire d'EADS une entreprise normale. Le Français Louis Gallois devient l'unique patron, l'accord prévoyant une alternance en 2012. Depuis des mois, on assure ainsi, chez EADS, qu'il n'y aura pas de surprise. Conformément au texte de 2007, Arnaud Lagardère doit remplacer Bodo Uebber à la présidence du conseil. Tandis que l'Allemand Thomas Enders doit succéder à Louis Gallois, et laisser son fauteuil de patron d'Airbus à son numéro 2, Fabrice Brégier. Sauf coup de théâtre, ce schéma ne sera pas remis en cause.
Reste néanmoins deux choses à régler. D’abord, le renouvellement des administrateurs. Selon un proche du dossier, l’Etat français (actionnaire à 15%) voudrait en profiter pour placer des hommes de confianc