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La zone euro trouve un accord à 17

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Après une nuit de tractations, les membres de l'union monétaire ont trouvé un accord pour renforcer la discipline budgétaire. Sans le Royaume-Uni ni la Hongrie. La BCE se dit satisfaite.
Nicolas Sarkozy ce vendredi matin à Bruxelles. (REUTERS)
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publié le 9 décembre 2011 à 7h05

Le sommet européen de crise a tourné vendredi à l'affrontement avec la Grande-Bretagne et échoué à accoucher d'une révision du traité de l'UE à 27 pays pour renforcer la discipline budgétaire de la zone euro, qui du coup ira seule de l'avant pour adopter de nouvelles règles.

Les dirigeants réunis à Bruxelles se sont sur le fond mis d'accord sur le contenu des mesures appelées à durcir la gestion des comptes publics pour l'Union monétaire, avec "règles d'or" dans tous les pays et sanctions quasi-automatiques.

Ils espèrent que cela sera suffisant pour convaincre la Banque centrale européenne de faire davantage pour les aider à circonscrire l'interminable crise de la dette qui dure depuis plus de deux ans, a emporté la Grèce, l'Irlande, et le Portugal, et fait à présent planer une menace sur la survie même de l'euro.

Après plus de neuf heures d'intenses négociations, les chefs d'Etat et de gouvernement réunis dans le cadre de ce nouveau sommet crucial à Bruxelles n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur un changement du traité de l'Union européenne pour réformer la zone euro, celui-ci nécessitant l'approbation des 27 pays membres.

«Moments virils»

A l'origine de cet épilogue relativement prévisible: les exigences demandées par la Grande-Bretagne, en échange de son feu vert, qui ont créé des tensions et donné lieu à des "moments virils" dans les négociations, selon un diplomate.

Soucieux de composer avec la frange eurosceptique de son parti, le Premier ministre