En faisant fi de la mauvaise humeur britannique, les Européens ont décidé de serrer les rangs, au delà de la zone euro, pour sortir de la spirale négative de la crise, mais de nouvelles décisions difficiles les attendent, estiment les experts.
«D'une certaine façon, ce sommet démontre que l'Europe ne roule plus à deux vitesses», affirme Jean-Dominique Giuliani, président de l'Institut Schuman, qui défend la construction européenne. «Car l'accord a non seulement été signé par les 17 pays de la zone euro mais aussi par six, et peut être bientôt neuf, autres Etats. Avoir l'agréement de la Pologne, du Danemark, souvent très critiques, ce n'est pas rien!», ajoute-t-il.
Seul le Premier ministre britannique, David Cameron, a refusé de monter à bord: il a jugé «inacceptable» pour son pays l'accord visant à renforcer la gestion des comptes publics, avec «règles d'or» et sanctions quasi-automatiques.
«Le Royaume-Uni se retrouve ainsi seul contre 26. Ce qui n'est pas vraiment nouveau dans l'histoire de l'Union européenne», constate un diplomate. «Laisser de côté Londres n'était évidemment pas la solution idéale, mais il y avait l'urgente nécessité pour les autres pays d'aller de l'avant», relève Emilio González, professeur d'économie de l'Université autonome de Madrid.
«La mise en ordre de la zone euro est en route»
Le refus britannique a levé «une ambiguïté»,