Le président de la SNCF, Guillaume Pepy, s’explique sur les raisons du big-bang des horaires et son impact sur la vie quotidienne des usagers.
La SNCF est-elle fin prête ?
Nos agents, les agents d’escale, les contrôleurs, les aiguilleurs, les conducteurs, tous les cheminots SNCF savent ce qu’ils ont à faire. Tous sont mobilisés. Le train est vital pour 4 millions de personnes qui le prennent tous les jours, et dont le temps se compte en minutes, dans une logistique personnelle très serrée. Je suis parfaitement conscient de l’importance des bouleversements. Ma méthode, c’est de prendre très au sérieux les conséquences de ces changementspour nos clients et de trouver des solutions aux points difficiles. Même si ce n’est pas la SNCF qui fixe les horaires…
C’est Réseau ferré de France qui vous l’a imposé ?
Ce n’est pas le débat du jour ! La SNCF et le gestionnaire du réseau, RFF, ont bien travaillé ensemble. Nous sommes, à la SNCF, face aux clients et aux élus. D’habitude, ce sont 20 à 25% des horaires qui sont modifiés chaque année à la mi-décembre. Cette fois, c’est 85% des horaires qui vont bouger.
On vous reproche de ne pas avoir fait d’études d’impact. D’avoir nommé la médiatrice, Nicole Notat, trop tard…
Je ne suis pas d’accord. Nous avons très largement anticipé. Nous n’avons jamais autant parlé à nos clients que cette année. Nous avons tenu des centaines de réunions de travail avec les élus, les associations et les comités de ligne. Des stands dans les gares, des questions-réponses sur le Web. Nicole Notat a déjà résolu plusieurs dossiers très emblématiques à Angoulême, Lyon, Blois… Les problèmes sont tous identifiés. Il y aura dès lundi une période de «rodage»