Les Bourses mondiales ont chuté mercredi et l'euro a atteint son plus bas niveau depuis janvier face au dollar, victimes des angoisses des investisseurs face à la crise de la dette et de la perspective d'un abaissement imminent de la note des principaux pays européens.
«Certains attendent le Père Noël, nous, on attend Standard and Poor's», une des grandes agences de notation, a résumé Yves Marçais, vendeur d'actions pour Global Equities.
A la Bourse de Paris, l'indice CAC 40 a dégringolé de 3,33% en clôture, repassant sous la barre des 3.000 points pour la première fois depuis novembre. Francfort a cédé 1,72%, Londres 2,25%, Milan 2,84% et Madrid 1,75%.
A Wall Street, le Dow Jones reculait de 1% et le Nasdaq 1,86% vers 16h55 GMT.
Les tensions ont entraîné une nouvelle dégringolade de l'euro au profit du dollar : la monnaie européenne est tombée sous le seuil de 1,30 dollar pour la première fois depuis janvier. Vers 16H55 GMT, elle valait 1,2978 dollar.
Le marché reste déprimé par la situation dans la zone euro, où «la hausse des taux d'emprunt (de l'Italie) a alimenté l'inquiétude sur l'aptitude de ce pays à honorer sa dette», a remarqué Andrea Kramer, de Schaeffer Investment Research.
Le Trésor italien a émis mercredi pour trois milliards d'euros d'obligations à cinq ans, soit le maximum prévu, mais à des taux d'intérêt en hausse, à 6,47% contre 6,29% au cours de la précédente opération similaire en novembre.
Dérider les marchés
Les investisseurs attendent aussi avec appréh