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Libération
Récit

Guichet départs au Crédit agricole

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La banque va supprimer 2 350 postes, dont 850 en France, pour renforcer ses liquidités et ses fonds propres.
publié le 15 décembre 2011 à 0h00

Après le séisme financier, le choc social. Dans le sillage de BNP Paribas et de la Société générale, c’est au tour du Crédit agricole de traduire en suppressions de postes son désengagement - crise oblige - de certaines activités de marché trop gourmandes en fonds propres ou en dollars. Cette fois, l’ampleur des dégâts humains a pris tout le monde de court. Hier, en comité d’entreprise, la direction de la banque verte a annoncé la disparition de 2 350 emplois, dont 850 en France. (voir la vidéo). Près du double des coupes claires engagées chez ses deux consœurs. Néanmoins, la cible est la même : comme chez BNP Paribas et la Socgen, c’est la banque de financement et d’investissement du groupe, la Cacib, qui paye le plus lourd tribut : 1 750 postes y sont supprimés au niveau mondial, dont 550 en France, soit près de 12% de ses effectifs.

Domino. La crise touche donc désormais à plein le secteur bancaire français, un des plus gros employeurs privé du pays, sur un segment de son activité longtemps des plus profitables et aujourd'hui des plus dangereux. C'est que, depuis l'été, les banques sont coincées dans un étau potentiellement mortel, entre insuffisance de ressources en dollars et érosion de la valeur des titres d'Etat, constitutifs de leurs capitaux durs. Le tout au pire moment : conformément aux accords de Bâle 3 de décembre 2010, elles doivent, dans un délai court, renforcer leur matelas de liquidité et leurs fonds propres pour avoir l'autorisation de pour