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Triple A : le gouvernement en opération déminage

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Alors qu'une dégradation de la note française semble imminente, plusieurs responsables de la majorité se sont attaché à en minimiser l'impact éventuel.
(DR)
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publié le 15 décembre 2011 à 14h13

Du chef de l'Etat au Premier ministre en passant par le ministre des Affaires étrangères, l'exécutif était plus que jamais sur le pont jeudi pour tenter de déminer les effets d'une éventuelle dégradation du précieux "triple A" de la France, que certains considèrent comme imminente.

Depuis Sao Paulo, au Brésil, François Fillon a jugé probables de nouvelles "secousses", même si "ce qui importe, ce n'est pas (le) jugement d'un jour" des agences de notation mais "la trajectoire politiquement structurée et budgétairement rigoureuse" suivie par Paris et Bruxelles.

«Difficile, pas insurmontable»

Après avoir dramatisé la possible perte du "AAA", qui se traduirait vraisemblablement par une hausse des taux d'intérêt pesant sur les plus de 1.650 milliards d'euros de dette publique française, le gouvernement s'emploie désormais à la dédramatiser. Le président Sarkozy a donné le ton lundi dans une interview au Monde, assurant que "ce serait une difficulté de plus, mais pas insurmontable."

L'agence de notation américaine Standard & Poor's (S&P) a placé, le 5 décembre, le triple A français, la meilleure note possible, sous "surveillance négative", avec les notes de 14 autres des 17 pays de la zone euro, dont l'Allemagne. En clair, elle envisage de l'abaisser dans les prochains jours. La France se singularise: elle est la seule à être menacée d'une dégradation de deux crans de sa note.

S&P a prévenu qu'elle ne tarderait pas à rendre son verdict, tirant les conclusions du