Le Clermont-Ferrand-Marseille ou le Hendaye-Nice bientôt confié à la Deutsch Bahn ? Nous n’y sommes pas encore. Quoique… Nathalie-Kosciusko-Morizet, la ministre de l’Ecologie et des Transports, a décidé hier, à l’issue des Assises du ferroviaire, l’ouverture à la concurrence des trains d’équilibre du territoire (TET), à titre expérimental, dès 2014.
En quoi est-ce une révolution ?
Sujet longtemps tabou, l'ouverture à la concurrence des TER et des TET a été abordé de façon frontale lors des Assises. Jusqu'aux syndicats de la SNCF qui n'ont pas loupé une miette des débats. La question n'est plus : «Est-ce qu'on ouvre, mais comment on s'y prépare.» Le choix de Gilles Savary, comme animateur du sujet lors des Assises, était idéal pour avancer vite. Pour cet ex-député européen, spécialiste des transports et socialiste, la France est dans le corner : «Le transport ferroviaire est une compétence partagée entre Bruxelles et les pays de l'Union», et la France ne peut plus faire la loi. Une directive européenne va ainsi proposer, fin 2012, un calendrier pour ouvrir les transports de voyageurs à la concurrence, des TER aux TGV.
Que dit le gouvernement ?
La ministre de l'Ecologie et des Transports aurait pu, comme son prédécesseur, Dominique Bussereau, temporiser. Au contraire : «Nous allons proposer une expérimentation à compter de 2014.» Elle invite les régions à faire de même pour leurs TER et se prononce pour la négo