A quand un nouveau «sommet de la dernière chance» pour sauver la zone euro ? Car, de toute évidence, le Conseil européen des 8 et 9 décembre n'a, pour l'instant, pas rassuré les marchés : après un bref soulagement à l'annonce d'un accord à 26 sur la négociation d'un nouveau traité créant une «Union budgétaire», ils sont repartis en vrille après les avis extrêmement négatifs des principales agences de notation sur les résultats du sommet. Celles-ci ont confirmé tout au long de la semaine leur intention de dégrader la note souveraine de tout ou partie de la zone euro, la Belgique ayant déjà été rétrogradée de deux crans vendredi par Moody's et la France placée sous «surveillance négative» par Fitch. Le pompon du catastrophisme est revenu à Fitch, qui a estimé vendredi qu'une «solution globale à la crise de la zone euro est techniquement et politiquement hors de portée». L'euro a terminé la semaine à 1,30 dollar, son plus bas niveau depuis janvier. Et, en huit mois, la monnaie unique a perdu 18 cents face au billet vert, signe que l'inquiétude atteint un nouveau pic.
Marasme. Selon l'entourage du chef de l'Etat français, où l'on se dit «très préoccupé» par l'aggravation de la crise, le «catastrophisme ambiant» se nourrit de l'absence de réponse de court terme à la crise. «Les marchés anticipaient une intervention massive de la Banque centrale européenne [BCE]» sur le marché de la dette souveraine, une fois engrangé l'