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Pour Noël, la BCE ne veut pas faire de cadeaux aux Etats

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Non, l'argentier européen ne rachètera pas massivement la dette, Mario Draghi l'a encore affirmé aujourd'hui. Mais l'institution a d'autres cartes en main.
Siège de la BCE à Francfort, en 2008 (© AFP Dominique Faget)
publié le 19 décembre 2011 à 15h51
(mis à jour le 19 décembre 2011 à 23h01)

Non. No. Nein. Tenez-vous le pour dit, la Banque centrale européenne ne volera pas aux secours des pays en difficultés sur les marchés. C'est le message que martèlent, en stéréo, son président Mario Draghi et le président de la Bundesbank allemande Jens Weidmann, dans deux entretiens publiés respectivement par le Financial Times et Les Echos, aujourd'hui.

Pour mémoire, un certain nombre d'analystes et de responsables politiques considèrent une action massive de la BCE sur les marchés comme le seul remède efficace à la crise des dettes. Un scénario selon lequel Mario Draghi devrait annoncer qu'il ne laissera pas les taux d'intérêt des dettes européennes dépasser un certain niveau. Au-delà, la BCE procéderait à des opération de rachat jusqu'à ce que les taux retombent à des "températures" plus acceptables.

Un point c'est tout

Théoriquement, c'est radical: les détenteurs de dette européenne, assurés de pouvoir revendre leurs titres à la BCE en dernier ressort, ne chercheraient plus à se débarrasser de ceux-ci à tout prix. Mieux: un simple effet d'annonce de la part de la BCE pourrait suffir à calmer les marchés, sans même qu'elle ait à intervenir effectivement.

Sauf que les déclarations de Dragh