Le constructeur automobile suédois Saab se déclare en faillite. Il n’a cessé de péricliter depuis la fin des années 80 malgré sa reprise par l’américain General Motors il y a une vingtaine d’année et la tentative de relance par le néerlandais Spyker en 2010.
Fondé en 1937 avec l’aide du gouvernement suédois pour fabriquer des avions alors qu’une guerre s’annonçait inéluctable — Saab Aviation continue aujourd’hui de construire des avions de chasse — , l’entreprise se diversifie après guerre dans l’automobile.
Son design audacieux inspiré de l’aéronautique -son premier modèle, sorti en 1949, évoque une aile d’avion- puis ses innovations techniques en font peu à peu une marque réputée.
Implanté dans son fief de Trollhättan, dans le sud-ouest de la Suède, le suédois, fournisseur officiel du roi, voit son ampleur industrielle s’étendre avec l’association avec le fabricant de poids lourds Scania, en 1969.
Son heure de gloire intervient dans les années 80 quand il profite en 1982 d’une forte dévaluation de la couronne suédoise, favorable aux exportations, et du succès de ses modèles turbo, une technologie dont il a été le pionnier en 1977, pour conquérir l’Europe.
Les premières difficultés financières apparaissent à la fin des années 80. Après trois années de pertes, General Motors acquiert alors 50% du capital en 1990, puis prend le contrôle de la totalité du suédois dix ans plus tard.
Saab Automobile est successivement séparé de Scania, puis de Saab Aviation, pour devenir une marq