Les avions décollent, les négociations patinent. Après quatre jours de grève des salariés de la sûreté aérienne, la situation s'est plutôt améliorée hier dans les trois aéroports concernés, mais pas dans les négociations. Une réunion a été annulée par l'organisation patronale du secteur, le Syndicat des entreprises de sûreté aérienne et aéroportuaire (Sesa), qui avait fait de la levée du préavis un préalable. «On ne négocie pas sous la pression», justifie Patrick Thouverez, directeur de la société ICTS et président du Sesa. L'intersyndicale, elle, ne compte pas fléchir sur ses revendications, qui concernent les salaires et les conditions de travail. «On va durcir le mouvement», annonce Daniel Peltier, secrétaire général du Sneps-CFTC.
Les agents de sûreté, ce sont ces personnels au sol chargés du contrôle des passagers et des bagages avant l'embarquement. Ils sont environ 10 000 en France, travaillant pour des sociétés, comme Brink's ou Securitas, qui sont prestataires des aéroports. «Une profession pas encore bien reconnue, qui cherche sa maturité, où les conditions de travail sont très perfectibles», reconnaît Patrick Thouverez. Mais, si le représentant patronal se dit ouvert aux discussions sur ce point, il juge en revanche les revendications salariales (200 euros par mois) «irréalistes» : «Ils ne l'auront pas, car l'argent n'existe pas.»
Hier, c'est toujours à Lyon que le mouvement était le plus suivi. Toutefois, 90% des départs ont été