«Irresponsabilité», «incompétence», l'organisation écologiste Greenpeace à Tokyo n'a pas d'autres mots pour qualifier l'attitude du gouvernement nippon : «Après la découverte de nouveaux points chauds radioactifs dans et autour de la ville de Fukushima - 37 microsieverts de l'heure dans un jardin par exemple - et de signes montrant que le programme de décontamination est à la fois inadéquat et mal coordonné, nous renouvelons notre demande d'une relocation urgente des femmes enceintes et des enfants vivant dans des zones contaminées», exige l'ONG.
Il n'est pas sûr que cette énième requête soit suivie d'effets. Plusieurs associations japonaises revendiquent depuis des mois ces évacuations. «Un peu moins de 20 000 femmes enceintes et environ 350 000 nourrissons et enfants [jusqu'à 15 ans, ndlr] vivent encore dans la préfecture de Fukushima, alors que celle-ci est très contaminée», critique une mère, membre de Green Action, une ONG qui a manifesté le 31 octobre à Tokyo pour réclamer «la protection des enfants de Fukushima».En colère, elle ajoute : «Les Soviétiques avaient évacué 250 000 enfants après la catastrophe de Tchernobyl, notre pays ne parvient même pas à faire de même. C'est inadmissible ! De nombreux parents veulent être évacués, mais la plupart n'en ont pas les moyens et sont délaissés. La préfecture ne propose aucune aide…»
L'exaspération des mères nippones a redoublé ces derniers jours, après l'annonce de la découverte de c