Cela ressemble à une trêve de Noël. Alors que le gouvernement se voyait une nouvelle fois menacé de blocage partiel, les élus américains se sont mis d’accord ce week-end sur un ensemble pour financer l’Etat fédéral jusqu’au 30 septembre 2012. Après des semaines d’escarmouches et de coups fourrés en tout genre, le Sénat a donc adopté un projet de loi déjà voté jeudi par la Chambre des représentants portant sur 915 milliards de dollars (698 milliards d’euros) de dépenses, plus 125 milliards pour les opérations militaires à l’étranger. Un budget qui représente une économie de 31 milliards de dollars par rapport à 2011, en tenant compte du retrait des troupes américaines en Irak, et qui permet d’éviter la paralysie de plusieurs agences fédérales, comme le ministère du Travail ou l’Agence de protection de l’environnement.
Jusqu'en milieu de semaine dernière, la bataille faisait pourtant rage entre démocrates et républicains à Washington, tandis que les élus proches des Tea Parties persistaient à vouloir imposer des coupes drastiques dans les dépenses. Mais face à une opinion publique qui répète sa lassitude dans chaque sondage face à la guerre partisane à laquelle se livre le Congrès, les deux partis ont préféré s'entendre en cette période de campagne présidentielle. Une fois n'est pas coutume, ce sont les républicains qui ont cédé en permettant le déblocage de 10 millions de dollars pour la mise en place de la réforme de Wall Street soutenue par Barack Obama. Les républicains ont