Après les médiateurs, les forces de l'ordre. Hier, au cinquième jour de grève des agents de sûreté des aéroports, le gouvernement a annoncé que 400 policiers et gendarmes étaient prêts à être mobilisés pour «se substituer aux grévistes» : «Le gouvernement ne laissera pas les Français être pris en otages à l'occasion des fêtes de Noël», a déclaré Nathalie Kosciusko-Morizet à l'Assemblée. De la «communication» pour Thierry Ménard, de la CGT : «La réponse du gouvernement aux revendications, c'est une loi pour restreindre le droit de grève [lire ci-contre, ndlr] et l'envoi des forces de l'ordre. C'est jeter de l'huile sur le feu.»
«Assumé». Dès aujourd'hui, des effectifs de la police de l'air et des frontières, de la gendarmerie des transports aériens, voire des CRS et des gendarmes mobiles, pourraient venir effectuer les contrôles des passagers et des bagages. Concrètement, ce sont les préfets qui devront estimer si «le service public délégué aux entreprises n'est plus assumé», détaille Pierre-Henry Brandet, porte-parole du ministère de l'Intérieur. Qui se défend de vouloir «briser un conflit social» : «Des milliers de passagers bloqués, c'est un trouble à l'ordre public, cela pose un vrai problème de sécurité.» Le syndicat Unité police SGP-FO a pourtant estimé que «les policiers n'ont pas vocation à devenir des briseurs de grève». Alain Bouteloux, de FO, rappelle par ailleurs qu'