Le bras de fer sur le service minimum fait un retour en fanfare. Selon nos informations, le puissant Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) doit déposer un préavis appelant à une grève de quatre jours début février. Avec pour objectif de faire reculer le gouvernement sur l'encadrement du droit de grève dans le transport aérien, décidé dans l'urgence à la suite du mouvement des agents de sûreté aéroportuaire (lire ci-contre).
Le syndicat a lancé une consultation interne, dont les résultats seront connus aujourd'hui. En cas de feu vert, «le préavis sera déposé très rapidement», précise à Libération le président du SNPL, Yves Deshayes. La grève n'aura pas lieu pendant les vacances de février, afin de ne pas jeter d'huile sur le feu. «On veut mettre en place le dialogue social que souhaite le gouvernement : on va lui laisser un mois et demi pour négocier», ajoute Yves Deshayes.
Tentation. La menace est sérieuse. Le SNPL est ultramajoritaire dans les compagnies tricolores (plus de 70% des voix chez Air France). Et plusieurs syndicats d'hôtesses et de stewards ont indiqué à Libération qu'ils envisageaient eux aussi de partir au conflit. «Je pense que des préavis de grève pourraient tomber prochainement», indique Franck Mikula, de l'Unac.
Le gouvernement n'a pas résisté à la tentation de légiférer à chaud sur un sujet jugé porteur dans l'opinion. Dès vendredi, les ministres Nathalie Kosciusko-Morizet et Thie