Après la grande crise de 2008, les constructeurs se préparent à une nouvelle année noire et taillent dans leurs coûts. Le numéro 2 de Renault, Carlos Tavares, a annoncé hier dans le Parisien qu'il allait «prendre des mesures d'économies». Sans en préciser l'impact social. De son côté, PSA, qui avait déjà prévu 5 000 suppressions d'emplois en France l'an prochain, a annoncé hier la fermeture d'une ligne d'assemblage à Mulhouse (Haut-Rhin). Ce qui va se traduire, selon la CGT, par le départ de 600 intérimaires.
Les constructeurs anticipent une crise violente en Europe et se préparent à «affronter une tempête» en 2012, prévient Carlos Tavares. Après une chute d'environ 2% du marché européen cette année, le dirigeant de Renault s'attend à un nouveau repli de 3% l'an prochain. La chute pourrait même atteindre 5%, selon le cabinet Euler Hermes.
Pis encore, le marché français, principal débouché des constructeurs tricolores, devrait s’effondrer sous le double impact de la crise et de l’effet prime à la casse, entraînant une chute des immatriculations de 6 à 10%, selon les cabinets spécialisés.
Frilosité. Les commandes sont en chute libre (- 50% pour Peugeot en novembre), ce qui force les constructeurs à multiplier les promotions. Peugeot consent en ce moment des remises de 35%, tandis que Volkswagen brade sa Polo diesel à - 31%, selon la Lettre VN. Ce décrochage s'explique par la frilosité des ménages, qui reportent leurs achats aut