Le tribunal de commerce de Lyon a prononcé jeudi la liquidation judiciaire de Lejaby, ce qui doit permettre aux 450 salariés du fabricant de lingerie de toucher leur 13e mois, et a repoussé son choix d’un repreneur.
Une nouvelle audience est prévue le 17 janvier. La liquidation, assortie d'une poursuite d'activité jusqu'au 20 janvier, n'est qu'un «moyen technique», et la cession de l'entreprise pourra se faire dans ce cadre, ont insisté représentants des salariés et de Lejaby.
Cette mesure doit permettre que les salariés touchent fin décembre un 13e mois, payé non par Lejaby mais par l’Association de garantie des salaires (AGS), un organisme patronal financé par les cotisations des employeurs.
Plusieurs repreneurs potentiels ont par contre souligné les conséquences désastreuses de la liquidation en termes d'image, alors que la marque doit justement se relancer.
Abcia, un fonds d'investissement grenoblois qui s'était manifesté le premier comme candidat au rachat de Lejaby, avait menacé de se retirer en cas de prise d'une telle mesure «dilatoire», menace qu'il a mise à exécution.
«Notre offre n'est plus d'actualité», a lâché au sortir de l'audience Rodolphe Tarnaud, PDG d'Abcia. Il proposait de reprendre 155 salariés et de «faire repartir sur de bonnes bases la belle endormie», fondée en 1930 à Bellegarde-sur-Valserine (Ain) et propriété du groupe autrichien Palmers depuis 2008.
En 2010, le groupe a fermé trois usines en France, dont son berceau histo