Un bilan 2011 «encore une fois positif» et des «perspectives intéressantes». A en croire ses patrons salariés, Ceralep, leader mondial sur le marché des isolateurs en porcelaine à forte résistance mécanique, ne connaît pas la crise. En janvier 2004, pourtant, le tribunal de commerce de Romans prononçait la liquidation judiciaire de cette entreprise installée à Saint-Vallier (Drôme), propriété d'un fonds de pension américain. Ainsi, 53 salariés (sur 93) décidèrent de fonder une Scop et de racheter l'usine. Aujourd'hui, Ceralep emploie 63 personnes, toutes sociétaires de l'entreprise. Depuis la crise de 2004, le chiffre d'affaires n'a cessé de progresser, passant de 1,8 à 4,8 millions d'euros entre 2005 et 2006. «En 2011, nous allons atteindre 6,5 millions d'euros, un montant jamais égalé depuis que nous sommes repartis», affirme Robert Nicaise, le président du conseil d'administration. Explication : Ceralep est seul sur le marché de la haute et de la très haute tension, son principal concurrent, italien, se portant très mal.
Parmi ses clients, Nexans, ABB, Siemens, Areva, EDF, la SNCF. Les Chinois, qui ont des besoins et ne maîtrisent pas ce savoir-faire, ont voulu racheter l'entreprise. «Mais on n'est pas à vendre», rétorque Robert Nicaise. Ceralep ne s'inquiète pas de l'avenir. «Pour 2012, aucun clignotant n'est à l'orange», affirme le président du CA. En 2004, la Scop avait redémarré avec 150 clients. «Aujourd'hui, affir