Vendredi matin, au 8e jour de la grève des agents de Roissy, syndicats et patronat des entreprises de sûreté aéroportuaire se rencontraient au ministère du Travail. Sous tension. Car en ce week-end de Noël, 57 vols supplémentaires sont prévus. Si les protagonistes n'arrivent pas rapidement à un accord, la pagaille des files d'attente menace. Le gouvernement, qui a tenté de briser la grève en remplaçant jeudi les employés par la police, joue gros si le mouvement ne s'essouffle pas. Car les passagers supposés être «pris en otages» n'ont jusqu'ici pas donné de la voix contre le mouvement.
Rayons X. L'objectif de l'intersyndicale reste le même : obtenir une augmentation de 200 euros, comme les salariés de Marseille la semaine dernière, au bout de cinq jours de grève. Le Sesa, qui réunit les dirigeants des entreprises de sûreté, veut, lui, remettre les salariés au travail. Vendredi, Patrick Thouverez, président du Sesa et d'ICTS (l'entreprise où le taux de grévistes est le plus élevé), a d'abord mis sur la table une augmentation de 300 euros brut de la prime annuelle existante. Niet des syndicats.«A chaque fois que l'on est contrôlé et qu'on fait une erreur, on nous retire 50 euros sur cette prime»,s'insurge Linda, déléguée centrale CGT à Securitas. Car la prime est soumise à conditions : assiduité, ponctualité mais, surtout, bonne réalisation des actions de sûreté (palpations, rayons X, etc.). Plus tard dans la journée, le Sesa a donc revu sa