Les tirs de Scuds se multiplient dans l'affaire Uramin, la société minière rachetée 1,8 milliard d'euros par Areva en 2007 sous le règne de l'ex-patronne Anne Lauvergeon (1), et qui a perdu la quasi-totalité de sa valeur. Selon le Journal du dimanche d'hier, Olivier Fric, le mari d'Anne Lauvergeon, aurait été en relations d'affaires avec Areva, malgré les risques de conflit d'intérêts. Il aurait aussi fait recruter par le groupe Daniel Wouters, «à l'origine du rachat» d'Uramin. «Suspicion malveillante et calomnie», a démenti l'avocat des époux Lauvergeon, Me Versini-Campinchi, qui dénonce «une tentative de contre-feu».
Mercredi, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire, suite à l'espionnage dont semblent avoir été victimes Anne Lauvergeon et son mari. Un «corbeau» lui a envoyé le rapport d'une société de renseignement privée. Cette officine a eu illégalement accès aux comptes en banque et aux données téléphoniques d'Olivier Fric, afin d'établir s'il avait touché de l'argent via le rachat d'Uramin. En vain : le rapport conclut que rien ne laisse penser «qu'il aurait pu bénéficier [de l'opération] de manière illégitime». La source du JDD,confie Me Versini-Campinchi, «est probablement le commanditaire de l'enquête crapuleuse dirigée contre Anne Lauvergeon et son mari».
Sur le fond, le journal accuse Olivier Fric d'avoir joué le rôle d'apporteur d'affaires auprès d'Areva dans le doma