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Récit

En Chine, les signaux virent au rouge

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Croissance qui se ralentit, immobilier en berne, grèves : en difficulté, Pékin durcit la surveillance de la population.
publié le 26 décembre 2011 à 0h00
(mis à jour le 26 décembre 2011 à 8h44)

La police des frontières s'est vu confier cette semaine une longue liste noire de chefs d'entreprise surendettés, avec ordre de ne pas les laisser quitter le pays. Il s'agit du dernier indice en date de l'inquiétude croissante des autorités chinoises face au ralentissement de l'économie. Le crédit se raréfie, les exportations déclinent, le yuan connaît une baisse constante depuis une semaine, le prix de l'immobilier chute, la production manufacturière est à son plus bas niveau depuis trois ans, et les grèves se multiplient (lire ci-contre).

Pour Zhou Yongkang, l’un des neuf membres permanents du politburo, plus particulièrement chargé de la police intérieure, le péril social est en la demeure. Vendredi, dans la ville méridionale de Haimen, la police chinoise a encore repoussé avec du gaz lacrymogène plusieurs centaines de personnes qui manifestaient contre une centrale thermique accusée de polluer l’environnement… Ces heurts, dans la province manufacturière du Guangdong, sont à rapprocher d’autres récentes manifestations violentes en Chine. Notamment dans le sud, où des dizaines de millions d’ouvriers migrants font tourner les usines de «l’atelier du monde», et réclament de meilleures conditions de vie au moment même où la croissance du pays montre des signes d’essoufflement.

Pilier. Afin de parer aux «effets négatifs de l'économie de marché»,Zhou Yongkang a déclaré qu'«il nous faut innover pour bâtir un système de gestion sociale qui soi