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L'Etat monte au créneau pour défendre Petroplus

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La raffinerie normande, propriété d'un groupe suisse, fait face à de graves problèmes de liquidité et craint de se voir couper l'accès au crédit.
Une raffinerie du groupe Petroplus à Cressier, en Suisse (© AFP Fabrice Coffrini)
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publié le 29 décembre 2011 à 10h48

Le gouvernement est monté mercredi au créneau dans le dossier Petroplus, sous la pression des syndicats inquiets pour la raffinerie normande de Petit-Couronne, affirmant tout faire pour aider le groupe suisse à obtenir des financements cruciaux.

"Le gouvernement, par le biais de la médiation du crédit, fait tous ses efforts pour aider Petroplus dans ses négociations bancaires, qui sont des négociations complexes incluant plusieurs banques internationales", ont assuré le ministre de l'Economie François Baroin et son homologue chargé de l'Energie, Eric Besson.

"Les banques françaises ont fait part de leur disponibilité pour mettre en place les financements demandés par l'entreprise dans le cadre d'un accord global", ont-ils ajouté dans un communiqué publié en fin de journée.

Pressions syndicales

En clair, cela signifie que les banques françaises impliquées sont prêtes à financer le groupe helvétique, s'il parvient à s'entendre avec les autres établissements auprès duquel il cherche à se renflouer.

Mais le gouvernement a rappelé que Petroplus est "un groupe de droit suisse, et que son consortium bancaire est très majoritairement composé de banques étrangères", avec seulement trois établissements français sur une quinzaine.

L'Etat a ainsi répliqué aux demandes des syndicats, qui lui avaient demandé de faire pression sur les banques pour qu'elles acceptent de financer Petroplus, et sauvent ainsi la raffinerie française de Petit-Couronne (Seine-Maritime), dont l'activité risque a