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Analyse

L’Italie en sursis mais pas sans souci

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Le pays a réussi à lever de l’argent à des taux inférieurs à novembre. Un répit de courte durée ?
publié le 30 décembre 2011 à 0h00

Si les marchés financiers disent vrais, qu’ils sont efficients, qu’ils sont capables de probabiliser la réalisation d’un risque à sa juste mesure, et donc à sa juste valeur, alors l’Italie est sur la voie de la guérison. La preuve par les sacro-saints taux d’intérêt des obligations d’Etat censés mesurer le niveau de risque pris par un investisseur lorsqu’il finance la dette d’un Etat en achetant ses obligations. Mercredi, démentant le pessimisme de nombreux observateurs, le Trésor italien a réussi à refinancer une partie de son énorme dette publique (120% du PIB) à des taux bien plus faibles que précédemment. Rome a ainsi émis pour 9 milliards d’euros de titres publics sur 6 mois à un taux de 3,251%, deux fois plus faibles que lors d’une opération similaire le 25 novembre (6,504%).

Hier, rebelote, avec une nouvelle émission obligataire qui devait avoir, selon de nombreux experts, valeur de test pour l’Italie. Cette fois, le Trésor italien a réussi à placer 7 milliards d’euros de titres de sa dette sur deux périodes (3 et 10 ans). Les taux à 3 ans étaient en nette baisse à 5,62% (par rapport à 7,89% le 29 novembre), confirmant un regain de confiance envers l’Italie. Quant à l’adjudication des titres d’Etat à 10 ans, elle s’est réalisée à 6,98%, un taux inférieur à la barre symbolique des 7%.

«Nous ne sommes plus dans cette situation où ceux qui pariaient sur une faillite de l'Italie étaient plusnombreux que les autres, précise Cédric Thellier, économiste chez