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Petroplus suspend trois raffineries

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publié le 30 décembre 2011 à 17h47

Le groupe suisse Petroplus, en proie à de graves difficultés financières, a annoncé vendredi l'arrêt provisoire de trois de ses cinq raffineries européennes (la française Petit-Couronne, la belge Anvers et la suisse Cressier), faute de liquidités pour acheter du pétrole.

Le raffineur a indiqué dans un communiqué que les négociations engagées avec ses banques allaient se poursuivre dans les prochains jours, après une première série d'entretiens jugés "ouverts et constructifs".

L'objectif de ces discussions est de débloquer l'argent nécessaire au fonctionnement du groupe, qui s'est vu refuser l'accès à une ligne de crédit de 1 milliard de dollars octroyée par 13 banques internationales.

Suite à ce refus, annoncé le 27 décembre, l'action Petroplus a dégringolé à la Bourse suisse, les agences ont abaissé la note du groupe et de vives inquiétudes se sont manifestées quant à ses chances de survie.

Dans son communiqué, Petroplus a souligné que le redémarrage des raffineries arrêtées "dépendra de la disponibilité du crédit et des conditions économiques" en Europe.

Inquiétude des syndicats

"Cela sous-entend qu'il a trouvé les moyens d'acheter du brut pour les deux autres, Coryton en Grande-Bretagne et Ingolstadt en Allemagne", a analysé pour l'AFP Yvon Scornet, délégué CGT à Petit-Couronne.

"On ne sait toujours pas à quelle sauce on va être mangés, si on ferme ou si on va être maintenus", a affirmé M. Scornet. "Pour l'instant, on ne bouge pas, on continue le mouvement de blo