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Impôts : bonne et onéreuse année à tous

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TVA, CSG, sodas et cigarettes… En 2012, les hausses fiscales tous azimuts vont plomber le pouvoir d’achat des Français.
publié le 31 décembre 2011 à 0h00

«Je n'ai pas été élu pour augmenter les impôts», affirmait encore Nicolas Sarkozy, en mars 2009, lors d'un déplacement en province. A quatre mois du premier tour de la présidentielle, c'est un argument que le président de la République ne pourra plus utiliser. Car le mandat du chef de l'Etat s'achève sur un festival de hausses d'impôts. Après deux plans de rigueur dégainés à deux mois d'intervalle à l'automne, les mesures fiscales ont fini par ratisser large. TVA, impôt sur le revenu, sur les sociétés, taxes diverses, droits de succession, CSG, prélèvements libératoires, contribution sur les hauts revenus… Il y en aura pour tout le monde.

Au total, 16,4 milliards d’euros de nouvelles recettes sont attendus en 2012 pour les finances publiques, dont les deux tiers (10 milliards) seront supportés par les seuls ménages. Du coup, le taux de prélèvements obligatoires atteindra 44,8% du PIB français en 2012, son plus haut niveau depuis 2001. Il devrait même exploser - avec 45,8% en 2015 et 46% en 2016 - le record de 1999 (45,5%), détenu par Lionel Jospin… Et ce, alors même que Nicolas Sarkozy avait exprimé, en début de mandat, son intention d’abaisser les prélèvements de quatre points…

Fumeurs. La plupart des ménages seront avant tout touchés par le relèvement de la TVA à taux réduit, de 5,5% à 7%, sur la plupart des produits, dont le rendement attendu en 2012 sera de 1,8 milliard d'euros (lire ci-contre). Seconde hausse généralisée : l'impôt sur le