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Pécresse : la taxe Tobin «n'a de sens que si elle est portée par l'Europe»

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La ministre du Budget et porte-parole du gouvernement a assuré ce mardi que la France serait «un moteur» pour une application de la taxe à l'échelle européenne. François Baroin a abondé dans son sens, assurant que la France serait pionnière en la matière.
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publié le 10 janvier 2012 à 10h17
(mis à jour le 10 janvier 2012 à 15h47)

Au lendemain de la rencontre franco-allemande, la taxe Tobin continue de susciter le débat. La chancelière allemande a réaffirmé lundi qu'elle souhaitait une application à l'échelle européenne, quand Paris s'est dit prêt à faire cavalier seul. Du moins, au départ. «L'idée, c'est que la France prenne (le) projet de directive (européenne), enclenche le mouvement» et «donne le coup de pouce» nécessaire pour être «le moteur de cette taxe, comme elle l'a toujours été», a déclaré ce mardi la ministre du Budget, Valérie Pécresse, sur France 2.

«Cette taxe n'a de sens que si elle est portée par l'Europe», a-t-elle cependant estimé. «Si la France la met en place seule, évidemment, à terme, elle sera contournée», a fait valoir Valérie Pécresse.

La porte-parole du gouvernement a indiqué que Paris était «en train de rassembler (ses) partenaires européens autour de la nécessité de cette taxe», évoquant les Allemands et les Italiens, ainsi que le projet de directive élaboré par la Commission européenne.

«Paris pour une initiative européenne»

Interrogée sur l'introduction de cette mesure dans la loi de finances rectificative qui doit être débattue en février au Parlement, la ministre a toutefois éludé la question. «Rien n'est décidé d'avance, la décision appartient au président de la République lui-même», a souligné Valérie Pécresse, même si Nicolas Sarkozy «souhaite qu