En juin 2010, le gouvernement britannique met en place une commission indépendante, présidée par sir John Vickers, en charge de faire des propositions ambitieuses pour réformer le système bancaire. L'objectif est de protéger les banques contre le risque et les conséquences d'une crise financière et d'améliorer le financement de l'économie anglaise. En septembre 2011, le rapport Vickers rend ses recommandations centrées autour d'une idée forte : le ring fencing, un principe de contingentement des risques financiers fondé sur une division nette au sein des groupes bancaires entre les activités de banque commerciale et les activités de banque d'investissement. Il préconise également un accroissement de la concurrence dans le système bancaire pour des raisons à la fois prudentielles et d'efficacité économique.
En décembre 2011, malgré un lobbying intense des banques de la City, fermement opposées à la réforme, le gouvernement britannique de David Cameron décide d’implémenter l’ensemble des recommandations du rapport Vickers. En France, la réforme Vickers a suscité la franche hostilité du lobby bancaire, mené par la Fédération bancaire française et en partie relayé par Christian Noyer, le gouverneur de la Banque de France. C’est pourquoi les interventions faites ce week-end par John Vickers, à l’Ecole d’économie de Paris et devant le Comité de vigilance et d’analyse économique, étaient importantes pour que s’ouvre enfin un débat de fond sur la réforme bancaire.
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