Comme un effet de ricochet… La dégradation de la France menace de rebondir, de cible en cible, en multipliant les victimes. Déjà avant Noël, Philippe Eberschweiler, le directeur financier de l'Unedic, s'attendait à être dégradé : «Une sanction automatique et sans fondement.» Alors que l'autonomie de l'institution aurait dû la protéger : «Nos comptes sont sous contrôle. Nous pouvons, si nécessaire, relever les cotisations ou réduire les prestations.» Ce réglage a priori rassurant pour les prêteurs - l'endettement limité de l'organisme représente quatre mois seulement de recettes - devrait, en théorie, protéger l'Unedic d'une assimilation de son sort à l'Etat. Pourtant, l'institution est sous surveillance rapprochée.
Sa dépendance à l'égard des agences remonte à 2009, quand elle a voulu lancer ses propres émissions obligataires. Tout cela pour gratter quelques dixièmes de point sur le taux de ses emprunts. «Et maintenant, cela se retourne contre nous, parce que les agences révisent les notes de façon mécanique, et que tous les acteurs dans l'orbite de l'Etat sont traités comme l'Etat.»
Ainsi la Cades, la Caisse qui porte l’endettement de la Sécurité sociale. Ou encore Réseau ferré de France (RFF), le propriétaire des infrastructures ferroviaires. Lourdement endetté (près de 30 milliards d’euros), RFF paie déjà 1,2 milliard d’euros de frais financiers. L’addition pourrait être alourdie de 20 à 30 millions, ont évalué les services financiers, mê