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Analyse

Athènes de nouveau guetté par la banqueroute

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La crise et ses dégâtsdossier
publié le 14 janvier 2012 à 0h00

Malgré une crise économique et sociale d’une violence extrême, le spectre d’une faillite financière de la Grèce semblait s’être éloigné. Mais, depuis vendredi, le pays est de nouveau guetté par la banqueroute. Au centre de cette nouvelle tension : des banques étrangères qui ont décidé de suspendre leurs négociations avec Athènes.

Les causes des tensions ?

Il faut remonter au second plan d’aide à la Grèce pour comprendre les raisons du blocage. Le 27 octobre, l’Europe et le FMI adoptent des mesures évaluées à 130 milliards d’euros. Les créanciers privés (les banques) sont prêts à renoncer à 50% de leurs créances, soit un peu plus de 100 milliards d’euros. Seulement voilà, depuis vendredi, les établissements financiers, représentés au travers de l’Institut international de la finance (IIF), estiment que les hypothèses de départ qui sous-tendaient ce plan ne sont pas respectées. Battant les prévisions le plus pessimistes, le PIB grec a plongé de 6% en 2011. Quand le déficit budgétaire se creusait de près de 10%. Et les perspectives pour 2012 n’ont rien de rassurant. Le FMI met la pression. Résultat : les établissements qui s’étaient engagés à renoncer (sur la base du volontariat) à 100 milliards d’euros ont décidé de faire marche arrière. Certaines banques, ou fonds, se révélant moins volontaires que d’autres. Les points durs de la négociation portent sur les taux des nouvelles obligations qu’ils recevront en échange de leurs anciens titres.

Quelles conséq