Les marchés n'ont pas cillé lors de la première journée de cotation depuis la perte du triple A décidée par Standard & Poor's (S&P), vendredi dernier. A 17h40, le CAC40 se payait même le luxe d'une hausse de 0,9%. Au même moment, Londres gagnait 0,4% et Francfort 1,27%.
Tendances similaires sur le marché de la dette, où les taux français à dix ans étaient en nette baisse de 1,5%. Ce lundi, la France a même levé 8,59 milliards d'euros de bons du Trésor à des taux en baisse par rapport à la dernière émission. Preuve que les marchés avaient largement anticipé la dégradation de la note française.
Cette émission réussie rappelle aussi que la nouvelle note française, AA+, reste une excellente référence pour les investisseurs à la recherche de placements sûrs dans une conjoncture générale incertaine. Mais, pour la France, le vrai test aura lieu ce jeudi, quand le Trésor va faire appel au marché pour une somme comprise entre 7,5 à 9,5 milliards d'euros sur des échéances à long terme.
Jouyet déplore «le décrochage par rapport à l'Allemagne»
«Il n'y a pas d'impact très fort», a confirmé le président de l'Autorité des marchés financiers, Jean-Pierre Jouyet, selon qui, à très court terme, il y n'aura pas «d'incidence sur les taux d'emprunt», que ce soit sur l'immobilier, la consommation ou l'acquisition de véhicules.
«Ce qui est important psychologiquement et également sur le plan symbolique, c'est le décrochage par rapport à l'Allemagne»