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Libération

2. Financer la recherche pour sauver l’industrie

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publié le 17 janvier 2012 à 0h00

Un New Deal industriel. C’est ce que propose l’ouvrage afin de redynamiser une économie française en pleine désindustrialisation. Un processus d’autant plus préoccupant que c’est l’industrie qui tire l’innovation, les exportations et même les services puisque la majorité d’entre eux sont destinés à ce secteur. En s’inspirant de certaines pratiques allemandes (la priorité donnée au fameux «Mittelstand», la moyenne industrie, la participation financière des Länder dans le capital des entreprises), mais pas uniquement.

L'objectif est de porter d'ici 2020 le budget de l'enseignement supérieur et de la recherche et développement à 3% du PIB contre à peine 2% aujourd'hui. Ce chiffre atteignait 2,8% du PIB outre-Rhin en 2009, notamment grâce aux investissements dans des secteurs d'avenir, comme les énergies renouvelables. Il est proposé de «relancer la politique d'investissement industriel» sans qu'il soit clairement précisé comment y parvenir. Il n'est bizarrement fait aucune mention des 35 milliards du grand emprunt, destinés à des investissements d'avenir qui doivent doper la R&D et la recherche universitaire.

La proposition reprend différents chantiers partiellement engagés (harmonisation fiscale et sociale de la zone euro en commençant par l’impôt sur les sociétés, regroupement des structures de financement dans un guichet unique…). Elle évoque aussi une possible baisse des cotisations des entreprises pour leur permettre de regagner en compétitivité. Une mesure allant a