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Libération

CSG progressive contre TVA sociale

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publié le 17 janvier 2012 à 0h00

Selon toute vraisemblance, le gouvernement s’apprête à annoncer, demain, lors du sommet social, un transfert massif de cotisations sociales sur un mélange de TVA et de CSG. S’il choisit de suivre le scénario haut présenté par le Medef en novembre, la réforme pourrait consister à transférer près de 50 milliards de cotisations patronales vers la TVA (afin d’alléger le coût du travail) et plus de 20 milliards d’euros de cotisations salariales vers la CSG (afin d’augmenter les salaires nets à la veille des élections et mieux faire passer la pilule de la hausse de TVA). Face à un tel activisme de dernière minute, la gauche ne peut pas se contenter de stigmatiser l’agitation perpétuelle du président candidat, prêt à tout pour sauver son poste. La réforme du financement de la protection sociale est une vraie question. L’opposition doit saisir cette occasion pour sortir du cafouillage fiscal des deux dernières semaines et montrer au pays qu’elle est prête à gouverner, en formulant des contre-propositions précises, à la fois plus justes et plus efficaces que celle de la droite.

De quoi s’agit-il ? Notre système de protection sociale repose trop fortement sur des cotisations sociales assises sur les seuls salaires. Cela peut se justifier pour le financement des revenus de remplacement (retraites, allocations chômage). Mais la particularité française est d’avoir aussi utilisé les cotisations pour financer des dépenses sociales telles que l’assurance maladie et la politique familiale. Le