Apeine le ciel paraissait-il se dégager un peu que Standard & Poor’s ramène les nuages. Après avoir dégradé, vendredi, la note de la France et de huit de ses partenaires de la zone euro, l’agence de notation américaine a abaissé hier soir d’un cran (à AA+) la note du Fonds européen de stabilité financière (FESF). Cette décision découle de la perte des AAA de la France et de l’Autriche : les garanties qu’apportaient ces deux pays au fonds ne sont plus aussi solides. Dans son communiqué, S&P n’exclut pas de remonter la note du FESF si des garanties supplémentaires lui sont accordées. En clair, si l’Allemagne, avec les autres pays toujours notés AAA, mettent la main au portefeuille, ce que Berlin a déjà catégoriquement exclu.
Dans les minutes suivant la mauvaise nouvelle, Klaus Regling, le patron du FESF, est monté au feu : «L'abaissement d'un cran de la note du FESF ne va pas réduire sa capacité de prêts de 440 milliards d'euros.» A l'heure où les marchés bruissent à nouveau de la peur d'un défaut de paiement de la Grèce, Regling s'est employé à rassurer : l'Europe garde sa force de frappe pour aider l'Irlande, le Portugal et ses autres maillons faibles. Au ministère allemand des Finances, on répétait, dans la foulée, qu'il «n'y a pas besoin d'agir sur le FESF actuellement». Mais, gros couac, le patron de la Banque centrale européenne (BCE), disait au même moment le contraire. Selon l'Italien Mario Draghi, «il faut des contributions supplémentaires des pay