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Lauvergeon dénonce un «acharnement»

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Polémique . L’ex-patronne d’Areva a donné, hier, sa version du rachat de la société minière Uramin.
publié le 17 janvier 2012 à 0h00

Anne Lauvergeon (1) contre-attaque. «J'ai été attaquée, calomniée, espionnée. […] Cette fois, ça suffit, trop c'est trop !» L'ex-PDG d'Areva, évincée en juin par Nicolas Sarkozy, a tenu, hier, à donner sa vérité sur le conflit qui l'oppose au groupe nucléaire public, qui a suspendu ses indemnités de départ. En cause : le rachat, pour 1,8 milliard d'euros en 2007, de la société minière UraMin, dont la valeur a depuis été divisée par cinq. Le tout sur fond de barbouzeries visant le couple Lauvergeon.

Cibles. L'ancienne patronne dénonce un «acharnement» visant à la détruire. Elle est revenue sur le rachat d'UraMin, en plein pic du cours de l'uranium. Pour elle, l'opération, votée à l'unanimité par le directoire et le conseil, s'est déroulée «en toute transparence» et a été contrôlée de bout en bout par l'Agence des participations de l'Etat, qui lui a adressé ses «félicitations». Le prix élevé ? Les autres cibles étaient, dit-elle, beaucoup plus chères. Les gisements décevants ? L'uranium promis est au rendez-vous et son prix de revient est inférieur au seuil de rentabilité prévu.

Elle s'est interrogée sur le fait que la dépréciation a été réalisée trois jours avant que le gouvernement autorise l'ouverture du capital du pôle minier d'Areva, qui intéresse le Qatar. Et a contesté «l'objectivité» des méthodes de la commission d'enquête interne sur UraMin mandatée par le PDG, Luc Oursel.

Lauvergeon a enfin dénoncé le rapport