Pour ses derniers vœux comme patron d'EADS, Louis Gallois ne pouvait rêver plus beau feu d'artifice. Porté par sa plus grosse filiale, Airbus, le géant franco-allemand de l'aéronautique «décolle à toute vitesse», a lancé Gallois, hier à Hambourg. Avec 1 419 avions vendus l'an dernier, l'avionneur a battu le record du monde des commandes, détenu par Boeing depuis 2007. Le rival de Seattle, qui n'a écoulé que 805 appareils, est surclassé pour la quatrième année d'affilée. Airbus a aussi battu son record de livraisons (534). Et joué un rôle décisif dans le rebond de l'action EADS, qui a réalisé, l'an dernier, la meilleure progression du CAC 40 (+38,4%). Cette moisson commerciale a été dopée par le démarrage canon de l'A320 Neo remotorisé (1 226 commandes), plus économe en carburant. Mais Boeing, qui a riposté en lançant son 737 Max, va rattraper une partie de son retard. «Personne ne peut s'attendre à ce qu'on répète la performance de 2011», a prévenu le patron d'Airbus, Thomas Enders. Il prévoit tout de même 600 commandes et un nouveau record de livraisons cette année. «L'avenir sera radieux», a même prédit Gallois.
Déminer. Le PDG d'EADS, dont le mandat s'achève en juin, n'a pas voulu livrer son testament. «Ce n'est pas ma cérémonie funéraire. […] Ça ne m'intéresse pas», a-t-il plaisanté. Avec, tout de même, un message à peine voilé aux actionnaires de contrôle français (Lagardère et l'Etat) et allemands (Daimler et, bientôt