Sommet «social» - rebaptisé sommet de «crise» - la rencontre d'aujourd'hui à l'Elysée est surtout un sommet électoral. L'occasion pour le président de la République, qui a décidé de faire campagne au Parlement, de présenter ses projets de loi comme autant de propositions pour un second mandat. Ainsi, si la première série de thèmes abordés ce matin entre les partenaires sociaux et l'exécutif est assez consensuelle (formation des chômeurs, insertion des jeunes, renforcement du chômage partiel), les autres dossiers - TVA sociale et «pactes de compétitivité» - constituent de vraies réformes de structures, que les syndicats refusent d'aborder si près de l'échéance présidentielle. «On ne quittera pas la table car on est polis, mais on dira notre refus de discuter de ces thèmes en une matinée seulement, qui plus est à trois mois des élections», explique un leader confédéral. Une hostilité qui n'empêchera pas le pouvoir d'avancer d'ici la fin du quinquennat.
Sur le chômage partiel, la réforme consiste à unifier les dispositifs et à les rendre plus incitatifs pour l’employeur. L’exécutif pourrait ainsi consentir à un effort financier tout en réduisant les délais de réponse de l’administration aux entreprises (de vingt à dix jours). Mais les partenaires sociaux étant actuellement impliqués dans une négociation sur le sujet (qui doit s’achever début mars), le gouvernement devrait attendre l’issue de ces échanges pour avancer ses positions définitives.
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