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Les Lejaby accusent l'Etat de leur avoir «menti»

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Les ouvrières du fabricant de lingerie reprochent à l'Etat ses «déclarations d'intention», au lendemain de l'annonce de la fermeture de la dernière usine hexagonale de la marque.
Une centaine de salariés de Lejaby, le 17 janvier à Lyon dans la Cour des Voraces, lieu emblématique de la révolte des canuts. (Photo Jean-Philippe Ksiazek. AFP)
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publié le 19 janvier 2012 à 15h18
(mis à jour le 19 janvier 2012 à 16h12)

Les ouvrières du fabricant de lingerie Lejaby ont accusé jeudi les pouvoirs publics de leur avoir «menti», au lendemain de l'annonce de la fermeture de leur dernière usine dans l'Hexagone, érigée en symbole d'une industrie française en crise et soumise aux délocalisations.

«Les pouvoirs publics ont fait semblant de nous soutenir, nous ont menti, ont préféré les déclarations d'intention à l'action pour garder l'emploi», écrivent les «Lejaby»,dans une motion adoptée en assemblée générale à Yssingeaux (Haute-Loire), dernière usine du groupe basé près de Lyon.

«Ils ont laissé prendre le contrôle du groupe Lejaby par un fond de pension italien et l'arrêt des productions en France. C'est inacceptable et c'est l'exemple de l'échec du sommet social», de la veille à l'Elysée, dénoncent-ils.

Plusieurs salariés ont passé la nuit de mercredi à jeudi dans l'usine, après l'annonce par le tribunal de commerce de Lyon d'un repreneur, Alain Prost, ex-PDG de l'Italien La Perla, associé au sous-traitant de Lejaby en Tunisie. Il s'est engagé à garder 195 des 450 salariés en France, mais a prévenu que l'usine d'Yssingeaux fermerait.

«Nous refusons de baisser les bras»

Les 195 emplois conservés seraient regroupés à Rillieux, dans l'agglomération lyonnaise. Les 93 salariés d'Yssingeaux, dont 90 femmes, bénéficieront d'une priorité de réembauche durant deux ans.

Alain Prost a annoncé le