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Libération

Petit-Couronne mis en vente par Petroplus

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Raffinage . Le suisse a annoncé hier sa volonté de céder le site normand, à l’arrêt depuis le début du mois.
publié le 21 janvier 2012 à 0h00

C'est à la radio que les 550 salariés de Petroplus ont appris, vendredi matin, l'«intention de procéder à la mise en vente» de la raffinerie de Petit-Couronne (Seine-Maritime), communiquée par le groupe suisse. Puis l'annonce leur a été confirmée de vive voix, en comité d'entreprise, par la direction locale : leur site, mis progressivement à l'arrêt depuis début 2012 (Libération du 5 janvier), faute d'avoir les crédits nécessaires à l'approvisionnement en pétrole brut, était à vendre, comme peut-être deux autres parmi les cinq situés en Europe (Anvers en Belgique et Cressier en Suisse).

Une annonce accueillie sans surprise par l'intersyndicale (CGT, CFDT, CFE-CGC) de Petit-Couronne, qui tient tous les jours vers 13 heures son assemblée générale devant les grilles de l'usine. «Cela nous permet de nous positionner sur l'avenir et d'avoir enfin les mains libres pour trouver un repreneur, commente Laurent Patinier, délégué central CFDT. Notre seule voie de sauvetage est la reprise par un industriel qui a le profil d'un pétrolier voulant produire du carburant et investir dans le site pour sa reprise.» Autre priorité, rappelle le délégué syndical : «Que les salaires soient garantis pour les mois qui viennent.»

Le 27 décembre, le groupe Petroplus avait annoncé de graves difficultés financières, liées au gel par ses banques de ses lignes de crédit renouvelable à hauteur de plus d’un milliard de dollars (environ 770 millions d’euros). Depuis