Ils ne s'attendaient pas à de tels chiffres. Sur les 2 600 salariés que compte le groupe Laser Cofinoga, 433 vont voir leur emploi supprimé, principalement à Mérignac, le siège opérationnel dans la banlieue de Bordeaux (Gironde). L'annonce, qui a fait l'effet d'un «choc» vendredi, a immédiatement provoqué la colère des syndicats et des élus locaux. Ils accusent la BNP, co-actionnaire à hauteur de 50% au côté du groupe Galeries Lafayette, d'avoir abandonné Cofinoga au profit de son concurrent Cetelem, qu'elle détient à 100%. Et redoutent de nouvelles suppressions d'emplois dans les prochains mois.
D’après eux, la situation actuelle de Cofinoga aurait pu être anticipée depuis 2010 au moins, date de l’entrée en vigueur de la loi Lagarde sur le crédit. Une loi destinée à lutter contre le surendettement et qui encadre étroitement les crédits renouvelables dits «revolving», la grande spécialité de Cofinoga… Au premier semestre 2011, sa maison mère, Laser Cofinoga, a publié un bénéfice de 30,8 millions d’euros, en chute de 48% sur un an.
«Braquet». «Cetelem ou Sofinco ont immédiatement changé de braquet et développé une nouvelle stratégie, tant sur les produits que sur les marchés», explique Lionel Azougalhi, délégué CFDT et porte-parole de l'intersyndicale. La preuve c'est «que eux s'en sortent» et qu'aujourd'hui «Cetelem propose de reprendre 40 salariés de Cofinoga», déplore le syndicaliste. BNP-Paribas se défend en arguant que «