Dans une semaine, les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union devraient adopter le nouveau traité «sur la stabilité, la coordination et la gouvernance de l'union économique et monétaire», destiné à renforcer la discipline budgétaire et l'harmonisation des politiques économiques au sein de la zone euro.
Demain, les ministres des Finances vont essayer de trancher plusieurs points encore en suspens. Après quatre séances de négociations entre diplomates, ce sera la première fois que la discussion aura lieu au niveau politique. Alors que les marchés semblent se calmer - en dépit de la dégradation, il y a dix jours, de 9 pays de la zone euro par l’agence de notation Standard & Poor’s -, l’échec n’est pas permis, sauf à rallumer l’incendie.
Pourquoi un nouveau traité ?
Le gouvernement allemand a exigé, pour prix de sa solidarité financière, une modification des traités afin de «constitutionnaliser», au niveau européen, la discipline budgétaire. Ainsi, veut croire Berlin, cela enverra le signal aux marchés qu’une «nouvelle Grèce» ne se reproduira plus. Cependant, le Royaume-Uni, lors du sommet des 8 et 9 décembre, a exigé, en échange de son accord pour une réouverture des traités, de récupérer certaines compétences, notamment en matière de réglementation des marchés. Refus net de ses partenaires, qui ont décidé, pour contourner le veto de Londres, de conclure une convention internationale entre les seuls 17 Etats membres de la zone euro. Mais, au final, tou