Les représentants syndicaux CFE-CGC et Unsa des opérateurs mobiles historiques (Orange, SFR, Bouygues) ont saisi l'autorité de régulation des télécoms (Arcep) d'une demande d'enquête sur le réseau de Free. Les explications de Sébastien Crozier (photo DR), président de CFE-CGC-Unsa et directeur de la stratégie et de l'innovation chez France Télécom-Orange.
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Au nom de la concurrence néolibérale, on a introduit un quatrième opérateur sur un marchepied. On lui a offert un accord d'itinérance avec Orange [qui prend en charge la majorité des appels des clients de Free, ndlr], et il bénéficie d'une subvention de 5 euros par mois et par abonné de la part de SFR, Orange et Bouygues. Le problème, c'est le risque de destruction d'emplois à cause de cet opérateur low-cost, qui n'a presque pas de boutiques et de centres d'appels en France. Free était censé couvrir 27% du territoire par ses propres moyens, nous soupçonnons qu'il n'y ait pas mis les moyens nécessaires.
Qu'est-ce qui vous le fait penser ?
Il suffit de s'abonner chez Free et de chercher le réseau : il n'y en a nulle part dans les zones denses. Les sites spécialisés révèlent que la couverture est bien faible. Et, quand on mesure le signal, il est si affaibli que l'appa