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Analyse

Minimum syndical pour la succession de Bernard Thibault à la tête de la CGT

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Le changement de direction s’annonce délicat, les deux candidats pressentis peinant à s’imposer.
publié le 25 janvier 2012 à 0h00

C'est officiel : Bernard Thibault ne briguera pas de cinquième mandat à la tête de la CGT. Après un an de tergiversations, durant lequel il a semblé hésiter entre un départ précipité et une nouvelle candidature au congrès de mars 2013, le secrétaire général de la principale organisation syndicale, 53 ans, a annoncé hier matin à sa commission exécutive son souhait de «laisser la place» : «L'expérience est un atout,mais il faut faire attention à ce qu'elle ne se transforme pas, au fil du temps, en un handicap.»Une annonce «simple» qui «n'a surpris personne, affirme une participante à la réunion. Bernard avait largement consulté en amont et son départ avait déjà fuité dans la presse».

«Flottement». Reste qu'après treize ans de mandat, le «sphinx» de Montreuil - surnom relatif à la difficulté qu'éprouvent ses proches à deviner ses pensées - n'a pas réglé la question de sa succession. Et ce, à un an du prochain congrès, et à quatre mois du comité confédéral de mai, qui doit se prononcer sur le nom du futur secrétaire général. Lesigne «d'un flottement, et d'une impréparation surprenante pour une telle organisation», analyse un observateur extérieur. «Thibault a du mal à trancher, entre "je pars ou je reste", entre repli de la CGT sur elle-même ou ouverture sur l'extérieur, entre un homme et une femme pour lui succéder…», remarque, amusé, un responsable de fédération qui, comme ses homologues, préfère ga