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Libération

La saga Louboutin, un chemin très escarpins

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Depuis 1991, le petit chausseur parisien a connu un essor et une notoriété international. Une exception.
publié le 26 janvier 2012 à 0h00

Depuis sa tendre adolescence, Christian Louboutin est un dingue de chaussures. Il a passé sa jeunesse à dessiner des souliers féminins, par passion, génie, obsession. Enfant du Palace et du Paris perdu des années 80, il parvient à ouvrir, fin 1991, sa première boutique de chaussures pour femmes, rue Jean-Jacques-Rousseau dans la capitale. Il s’associe à deux amis qu’il connaît depuis l’adolescence et rassemble 800 000 francs de l’époque pour fonder la société Louboutin, structure tout à fait indépendante et artisanale qui parviendra à vendre cette année-là 300 paires de souliers.

L'année suivante, cette petite production est plus que doublée : 800 paires sont vendues. Les escarpins Louboutin commencent à devenir fameux dans le monde entier et connaissent en quelques années une fulgurante notoriété aux Etats-Unis, grâce au relais bienveillant de personnalités du show-biz et à des séries télé aussi populaires et emblématiques que Sex and the City, dont les actrices (et les personnages !) sont des admiratrices inconditionnelles du chausseur parisien.

«Malls». Le chemin parcouru depuis est éloquent : le week-end dernier, la société Louboutin fêtait à Pékin l'ouverture de sa cinquantième boutique mondiale, sans compter les nombreux corners (points de vente dédiés) qui ont été dressés dans les grands magasins et malls de la planète. En 2011, ce ne sont pas moins de 700 000 paires de chaussures Louboutin qui étaient écoulées…

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