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Libération
Reportage

A Rouen, les Petroplus accusent les banques

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Emploi . Les salariés de Petit-Couronne manifestaient, hier, sur fond d’enquête pour faillite frauduleuse.
publié le 27 janvier 2012 à 0h00

«Petroplus. Dictature financière : non ! Emploi industriel : oui !» Le cortège d'une petite centaine de voitures et motos avec drapeaux, bannières, concerts de klaxons et sono hurlante affichait ce slogan, hier après-midi, en défilant à Rouen (Seine-Maritime) dans la rue Jeanne-d'Arc, où sont implantées les principales enseignes bancaires. La manifestation initiée par les salariés de la raffinerie de Petit-Couronne visait à protester contre la déconfiture du raffinage européen du groupe suisse.

Faux billets. Les 200 manifestants protestaient aussi, distribution de faux billets à l'appui, contre le rôle des banques dans cette affaire, avec l'annonce de l'ouverture d'une enquête préliminaire pour faillite frauduleuse à l'encontre de Petroplus France. Le parquet de Nanterre soupçonne que le compte bancaire de Petroplus France aurait été vidé d'une centaine de millions d'euros avant la mise en faillite. Le groupe a démenti hier «toutes les allégations de faillite frauduleuse en France». Sans convaincre les salariés de la raffinerie. «127 millions d'euros et 57 milliards de dollars ont été retirés des comptes : les banques se sont servies aux dépens des salariés, il reste quoi maintenant pour les payer ?» lance Nicolas Vincent, l'un des porte-parole de l'intersyndicale CGT- CFDT-CFE-CGC, en tête des 200 manifestants.

En novembre, la raffinerie de Petit-Couronne, près de Rouen, vendue par Shell à Petroplus en 2008, avait annoncé l’arrêt pr