La crise économique, sociale et écologique qui frappe l'Europe aujourd'hui n’est pas un accident. Elle est la conséquence de l’épuisement d’un modèle économique libéral, tourné vers le court terme et la valorisation démesurée des capitaux investis, dont les limites et les dégâts apparaissent désormais au grand jour. Ce modèle a mis le travail sous tension. Il s'est nourri d'un chômage structurel important, d'emplois précaires, du temps partiel subi, de la précarisation du plus grand nombre et du gaspillage des ressources, des savoir-faire et des énergies. Il a dévalorisé et cassé les collectifs de travail, qui permettent de façonner et transmettre les savoirs et savoir-faire nécessaire à une production de qualité, et généré la montée en puissance des pathologies professionnelles. Son impact a été sévère, en particulier sur les jeunes et les femmes, touchés de plein fouet par la recrudescence actuelle du chômage qui atteint un niveau record en Europe, et pour qui l'avenir est littéralement bouché. Par ailleurs, ce modèle a accéléré le dérèglement climatique et porté des atteintes de plus en plus graves à la biodiversité ainsi qu'à la capacité reproductrice des êtres humains.
Dans tous les domaines, la situation s’aggrave ; dans certains, le point de rupture est proche. Il est donc urgent d'agir et d’inventer un nouveau modèle. L'enjeu est de réorienter notre modèle économique par la transformation écologique et d’instaurer un nouveau rapport au travail, fondé sur la valorisati