Hollande, bourreau des classes moyennes : c'est le principal axe d'attaque de l'UMP contre le candidat socialiste. Parmi les mesures ciblées par la droite, la fusion entre l'impôt sur le revenu (IR) et la Contribution sociale généralisée (CSG), idée phare de la «révolution fiscale» prônée par l'économiste Thomas Piketty. Face à la grande complexité du chantier, François Hollande a renoncé à la mener à terme dans la durée de son éventuel quinquennat. Ce qui n'empêche pas l'UMP de continuer à la prendre pour cible.
Le principe de la réforme
Actuellement, l'impôt sur le revenu est composé de deux piliers. D'une part, l'impôt sur le revenu proprement dit, progressif, mais mité par les niches fiscales qui épargnent une bonne partie des revenus du capital. D'autre part, la CSG, qui finance la Sécurité sociale : elle concerne les revenus du capital comme ceux du travail, mais à un taux unique proche de 8%. Thomas Piketty - et le projet PS originel - prônait la fusion des deux impôts en un seul, prélevé à la source. Celui-ci est censé être plus juste, car véritablement progressif, et plus rentable car concernant tous les types de revenus.
Le raccourci de Besson
Interrogé sur France Inter ce vendredi, le ministre de l'Industrie, Eric Besson, a fustigé la fusion IR-CSG au motif que même «ceux qui ne payent pas l'impôt sur le revenu, c'est-à-dire 50% des Français», devraient s'acquitter du nouvel