«Aujourd’hui, la SNCF a délocalisé son système informatique en Inde !»
Marine Le Pen le 18 janvier lors d'une conférence de presse à Montbéliard (Doubs)
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Le discours entonné par la candidate du Front national est connu. Elle l'a rebattu le 18 janvier devant la presse. Marine Le Pen est venue tracter à la sortie des usines PSA, à Montbéliard. L'annonce par le constructeur, quelques mois plus tôt, de la suppression de 5 000 postes en France inquiète les sous-traitants, nombreux dans la région. Du pain bénit pour Marine Le Pen, toujours à l'écoute des petits. L'occasion pour elle de plaider pour que les TPE et les PME soient favorisées dans les appels d'offres de l'Etat et des collectivités locales : «On va sortir de cette politique ubuesque […] où l'Etat et les collectivités locales, par le jeu des règles européennes, sont amenées à donner un privilège aux entreprises étrangères.» Et de s'indigner en donnant l'exemple du chemin de fer : «Aujourd'hui, la SNCF a délocalisé son système informatique en Inde.»
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A force de marteler le même propos, les coups, parfois, dérapent. C’est le cas ici. Car syndicats et direction de l’entreprise sont catégoriques : aucun prestataire travaillant pour la SNCF n’exerce sa tâche depuis l’Inde. Pas plus que des informaticiens maison n’ont perdu leur emploi. Mais où Marine Le Pen est-elle allée chercher cette histoire d’informatique délocalisée en Inde ?
Comme souvent, il