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Lejaby au centre des reprises politiques

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Social . Laurent Wauquiez et Arnaud Montebourg sont venus vendredi présenter des solutions aux salariés.
publié le 28 janvier 2012 à 0h00

Et soudain, Lejaby redevient désirable. Par la grâce de Laurent Wauquiez, ministre et maire UMP du Puy-en-Velay (Haute-Loire) et Arnaud Montebourg, mandaté par François Hollande, les repreneurs semblent maintenant se disputer la dernière usine française de lingerie.

Le 18 janvier, celle-ci était condamnée à disparaître, le tribunal de commerce de Lyon ayant choisi le repreneur Alain Prost, ex-PDG de La Perla, qui annonçait la suppression de 255 emplois sur 450, la fermeture de l'atelier de production de Yssingeaux (Haute-Loire), et donc le licenciement de ses 93 salariés, dont 3 hommes. «Mauvaise décision», a commenté Laurent Wauquiez, venu vendredi matin annoncer leur possible sauvetage aux Lejaby. Dans l'atelier, sous un énorme soutien-gorge tricolore suspendu au plafond, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche a annoncé «neuf repreneurs potentiels», dont «trois sérieux», qui proposeraient de garder au moins 50 salariés de Yssingeaux, voire la totalité. Il a aussi promis le déblocage de 2 millions d'euros pris sur des fonds étatiques pour «réindustrialiser Yssingeaux».

L’après-midi, c’était au tour du Parti socialiste, par l’entremise d’Arnaud Montebourg, de présenter une possible repreneuse, Assya Hiridjee, ancienne directrice de collection de la marque de lingerie Princess Tam Tam.

Les ouvrières, entrées pour la plupart il y a trente ans chez Lejaby et toutes payées au Smic (lire aussi page 28), ont repris espo